C’est une grande joie pour la Paroisse de Minimes de recevoir ce dimanche 19 janvier 2025 l’Abbé de Giacomoni, Supérieur de la Fraternité Saint-Pierre pour le district de France et de Belgique francophone, et qui nous arrive de Fribourg.
Après un petit mot de bienvenue de la part de notre curé, l’Abbé Hygonnet, le supérieur prend la parole. Il se réjouit de visiter non seulement Bruxelles, mais également les autres paroisses de Belgique que sont Herstal et Namur, où il se rendra ce soir et demain.
Il adresse également quelques amabilités à l’Abbé Hygonnet, qui est un des premiers prêtres ordonnés de cette jeune fraternité.
L’homélie de l’abbé de Giacomoni est directement inspirée de l’évangile du jour (2è dimanche après l’épiphanie), à savoir les noces de Cana.
L’évangile du miracle des noces de Cana s’achève par ces mots de Saint Jean, qui résume ainsi le sens profond de ce qui s’est passé ce jour-là: Jésus fit son premier miracle, et ses disciples crurent en lui. En effet, l’enjeu véritable de ce miracle de Galilée, ce n’est pas le vin, aussi exceptionnel soit-il, ni même le miracle, aussi étonnant soit-il, mais plutôt ce qui demeure à travers cela: la manifestation de la gloire de Notre Seigneur, le rayonnement de l’infinie bonté de Dieu et l’éveil des disciples à la foi. Car il y a cette analogie entre la transformation de l’eau en vin et le passage des disciples à la foi. “Ses disciples crurent en lui”. Au-delà de cet événement miraculeux, ce qui est le plus miraculeux, c’est la foi des disciples qui s’éveille, par laquelle ceux-ci commencent à reconnaître la présence de Dieu au milieu des hommes.
C’est aussi à partir de là qu’apparaît la mission spécifique de la Très Sainte Vierge Marie. Notre-Dame ne demande pas directement un miracle à son fils: elle lui expose les difficultés auxquels nous sommes confrontés; de la sorte, elle remet tout dans les mains de son Fils pour s’en remettre à lui, à sa volonté et à sa puissance. Même l’apparent refus de Notre-Seigneur est plutôt un signe qu’on doit approfondir notre confiance et l’unité à Dieu pour toutes nos demandes. Nous sommes invités à mesurer dans nos vies la puissance de ses paroles, car nous devons nous dépouiller de notre manière de voir et nous ne devons pas nous abandonner à la désillusion. La parole de Marie aux serviteurs est bien claire: “Faites tout ce qu’il vous dira!”. Jésus ne peut se tromper ni nous tromper, et sa Parole est une lumière puissante. Cette parole “faites tout ce qu’il vous dira” est dans une parfaite continuité avec son “fiat”. Pour nous ce matin, cela signifie “faites tout ce qu’il vous dira!”, conformons-nous à la volonté de Dieu. Reconnaissons-le, chers amis, comme LE Seigneur qui seul peut nous indiquer le vrai chemin et nous conduit avec certitude, rectitude et clarté, fût-ce dans l’obscurité du monde, jusqu’au seuil de l’éternité bienheureuse, illustré par ce miracle de Cana, noces joyeuses et noces éternelles auxquelles nous sommes tous et chacun appelés. Ainsi, c’est par sa foi de la Sainte Vierge a ouvert la porte à l’incarnation du Verbe, aux noces du Dieu éternel avec les créatures que nous sommes. Notre Mère du Ciel nous dit ceci: croyez chers enfants, que la foi n’est pas une simple idée, mais qu’elle est quelqu’un, et quelqu’un qui est la vie même quand elle semble contredire notre simple volonté. Croyez, et au sein de ce monde, vous verrez la gloire de Dieu, la surabondance et le rayonnement de Son Amour, comme ce fut le cas à Cana. Croyez et vous verrez. Vous verrez jusque dans la croix la profusion de l’Amour surabondant de Dieu et sa gloire sur nous. Croyez, et vous recevrez le vin savoureux de Sa présence dans votre vie. Croyez, et les pauvres dons que nous avons à offrir deviendront véritablement le vin de la sainte joie de la proximité de Dieu. Mes chers fidèles, mes chers amis, c’est le propre de toutes les mères que de désirer et de rechercher le bien de leurs propres enfants. C’est comme cela que la Très Sainte Vierge est associée si intimement à l’œuvre de son Fils et l’œuvre de la Foi. Elle est donc notre Mère dans l’ordre de la grâce, et continue à exercer cette maternité en nous exhortant à accomplir la volonté de Dieu, à écouter et à mettre en pratique les paroles de son divin Fils. Ses paroles et sa protection demeurent à travers les siècles et nous atteignent ici et maintenant.”Faites tout ce qu’il vous dira”, ainsi à son école, nous accomplirons avec elle et par son intercession, la parfaite volonté de son Fils. Ainsi soit-il.
A l’issue de la Messe, un apéritif dînatoire attend les paroissiens, heureux de se retrouver à la Maison Saint Paul autour des trois abbés.
L’Abbé de Giacomoni prononce un bref discours à l’attention des paroissiens, reprenant la comparaison avec les noces de Cana. Paroissiens des Minimes. Minimes veut dire “petits”. Si nous restons des “Minimes”, nous sommes certains que la grâce de Dieu produira son fruit.
L’Abbé évoque également une providence particulière dans l’église des Minimes, les trois grands tableaux qui ornent le chœur: l’adoration des Mages au centre, Saint-Jean à gauche et Saint Etienne à droite sont les Saints patrons de votre église. Ces 3 tableaux vous donnent tous les jours et tous les dimanches sous les yeux une illustration des trois piliers de la Fraternité Saint-Pierre, représentée sur la blason par les trois larmes de Saint-Pierre:
l’attachement à la liturgie traditionnelle, donc un culte que nous voulons rendre à Dieu aussi dignement que possible. Aussi sur votre autel, vous avez l’adoration des Mages, qui offrent au Seigneur non pas des choses utiles, il eût été utile d’offrir, je ne sais pas, des couches ou du lait. Et les Rois Mages offrent des choses qui ne servent à rien à un enfant. Parce que c’est la gratuité de la beauté de la liturgie que nos prêtres cherchent à vous faire vivre et à vous enseigner. Vous avez Saint-Jean, c’est le 2e pilier de la Fraternité Saint-Pierre, de la liturgie traditionnelle. L’attachement aussi à la doctrine traditionnelle de Saint Thomas d’Aquin. À travers les vocations de cet évangéliste, Saint Jean, le plus contemplatif de tous, dans la tradition des quatre évangélistes. Donc de remercier là aussi et de d’avoir ce goût pour cette sainte nourriture de l’esprit et de l’âme qui est la doctrine chrétienne, la parole de Dieu et transmise par l’Église. Et puis vous avez le martyre de Saint Etienne sur la droite qui nous rappelle, je ne dis pas ça par ici, mais parce que c’est une réalité qui nous rappelle aussi l’attachement particulier de la Fraternité Saint-Pierre et de tout chrétien à vrai dire, au siège de Pierre, donc fondée sur le martyre aussi de Saint-Pierre, donc l’occasion du martyre de Saint Etienne rappelle Saint Pierre. Il nous rappelle les joies et les difficultés que toute communauté ou personne peut rencontrer jusque dans l’Église. Comme le disait le cardinal Journet, un théologien Suisse, cette Église catholique qui est sainte, mais composée de pécheurs. Alors ne nous étonnons pas que jusque dans l’Église, nous ayons parfois quelques petits martyres à souffrir, mais nous savons que, joyeusement offerts pour le bon Dieu, ils produiront tous leurs fruits. En tout cas, vraiment, je vous redis ma joie de ma présence parmi vous. Je me confie aussi, je confie la Fraternité Saint-Pierre à vos prières et tous nos prêtres, tous nos séminaristes et aussi, vous le savez, la visite apostolique que nous ‘avons en ce moment, qui est menée par deux Archevêques émérites et qui a commencé plus tôt en France. Je ne sais pas s’ils se rendront jusqu’en Belgique, mais nos visiteurs partent bientôt, dans quelques jours aux États-Unis pour voir quelques-uns de nos apostolats aux États-Unis puis dans le reste du monde. Vous pouvez confier cela dans la prière.
Après la récitation de l’Angélus, c’est l’apéritif dînatoire qu’ont préparé des fidèles dévoués de la paroisse. L’Abbé de Giacomoni se met véritablement à la disposition des fidèles et les écoute ou les conseille avec attention. Nous garderons longtemps le souvenir de cette visite et lui disons déjà merci pour sa présence parmi nous!